Course en ligne : Les favoris au rendez-vous

L'importance de la préparation mentale

Deuxième journée et premiers titres délivrés ce mercredi à Vaires sur Marne, lors des championnats de France élite. Les épreuves de 1000m se sont achevées pour les kayaks et canoës hommes alors que les dames bouclaient les épreuves de 500m.
La première grande finale de la matinée a été remportée par Maxime Beaumont (Boulogne sur Mer), devant Etienne Hubert (Sedan), comme la veille, alors que Cyrille Carré (Auxerre) complète le podium. Sur l’addition des deux courses, le titre de champion de France élite revient donc à Maxime Beaumont. « La saison dernière j’étais double champion de France 200m et 1000m et cette année je veux conserver ces titres. L’avantage c’est que je suis déjà sélectionné, par le biais de ma médaille d’argent aux Jeux olympiques de Rio, donc j’aborde ces courses avec moins de pression que les autres, expliquait-il après sa course. » Après un hiver passé à chercher des partenaires pour mener à bien son projet qui doit l’emmener jusqu’à Tokyo en 2020, le Boulonnais est satisfait de son début de saison. « Avant ces courses je n’avais pas de très bonnes sensations, j’ai même douté un moment de la pertinence de courir le 1000m, confie-t-il. Mais ce doute est logique avant le premier rendez-vous de la saison et il a vite été levé, car dès l’échauffement mardi ça allait. La première finale à la bagarre avec Etienne Hubert a confirmé mon état de forme. Ce mercredi matin, je voulais donc confirmer pour garder mon titre. »
Désormais Maxime Beaumont est focalisé sur l’épreuve de 200m dont les séries ont lieu cet après-midi, puis il se projettera sur le 500m. Cette saison s’il mise avant tout sur le K1 200m il n’est pas fermé à une autre distance au sein du collectif tricolore. « Je suis ouvert pour courir autre chose aussi, admet-il. En fonction des résultats sur 200m et 500m ces prochains jours, on pourrait décider de tester des combinaisons en Coupe du monde, il faudra voir ça avec le staff, mais j’ai aussi envie d’essayer d’autres bateaux performants. »

En C1 homme, la surprise de la matinée est la troisième place, seulement peut-on dire, d’Adrien Bart (Saint Laurent Blangy). En homme d’expérience c’est Mathieu Goubel (Boulogne sur Mer) qui s’est imposé devant Romain Beugnet (Saint Laurent Bangy), une victoire qui lui permet de s’adjuger le titre de champion de France, une victoire avec un petit gout de revanche. « J’ai réussi à rectifier quelques points par rapport à ma course d’hier. En prenant un meilleur départ j’ai pu être plus offensif. Sur ces championnats je voulais surtout me faire plaisir et j’avais une envie de revanche par rapport à l’an dernier. Je ne voulais pas finir sur l’échec des piges 2016, je voulais me prouver et prouver aux gens que je pouvais mieux faire. » A 37 ans, le céiste de Boulogne sur Mer a choisi de faire l’impasse sur le 200m, mais ses performances devrait lui ouvrir les portes du collectif tricolore. « On verra quelle stratégie sera déterminée par le nouveau staff. Mais je sais que je ne suis pas l’avenir de la catégorie, j’aimerai maintenant pouvoir transmettre aux autres athlètes pour que mon expérience soit profitable, mais toujours dans une démarche de performance. »

Sarah Guyot (Tours) qui s’entraine habituellement à Vaires sur Marne n’a pas tremblé sur un bassin balayé par un léger vent de dos venant de la gauche. La finaliste olympique s’adjuge la victoire et le titre de championne de France élite en dominant nettement la catégorie, comme depuis de nombreuses saisons. Elle devance Manon Hostens (Périgueux) et Sarah Troël (Saint-Grégoire), ces trois jeunes filles se partageant le podium du championnat de France élite dans le même ordre avant d’en découdre à nouveau dès cette après-midi en série du 200m, distance de prédilection de la kayakiste de Tours.
En canoë dame c’est à nouveau Eugénie Dorange (Auxerre) qui s’impose devant Elise Lancial (Saint Laurent Bangy) et Julie Cailleretz (Saint Laurent Bangy). L’Auxerroise confirme qu’elle a un cran d’avance sur ses adversaires au niveau national, elle espère maintenant passer un nouveau cap en ce début d’olympiade lors des échéances internationales afin de se positionner comme une véritable chance pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Photo : Archive CKM / Julien Crosnier 

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