Paracanoë : C’est le grand jour

Le paracanoë fait son entrée au Jeux paralympiques ce mercredi sur le Lagoa Stadium de Rio. L’équipe de France nourrit de belles ambitions sur les eaux brésiliennes. On vous présente cette discipline et on fait le point sur les chances des athlètes français engagés.

Les courses de paracanoë se déroulent sur 200m, en confrontation directe, comme en course en ligne. Deux types d’embarcations sont représentés ; le kayak ou la pirogue, mais seul les épreuves de kayak sont inscrites au programme paralympique.
C’est en 2007 qu’a lieu la première compétition internationale de handikayak à l’époque, lors de la Coupe du monde de course en ligne à Gérardmer. Un an plus tard, le paracanoë entre dans le giron de la Fédération Internationale de Canoë, qui l’intègre pour la première fois aux championnats du monde en 2009. La reconnaissance par le Comité International Paralympique arrive l’année suivante. Enfin c’est à Rio que le paracanoë fait son entrée au programme des Jeux paralympiques.
Discipline jeune à l’ascension rapide sur la scène sportive internationale, le paracanoë a du rapidement se structurer, notamment en terme de classification des compétiteurs admis à courir en compétition. Basée au départ sur une étude menée par l’aviron, la classification va ensuite évoluer au cours de l’olympiade. Actuellement, elle est décomposée en trois classes :
KL1 : pour les athlètes n’ayant pas l’usage des jambes ou un usage très limité.

KL2 : pour les athlètes ayant une fonction partielle des jambes et du tronc.

KL3 : pour les athlètes ayant une fonction partielle des jambes.

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Les chances tricolores à Rio

La plus grande chance de médaille du clan français vient de Cindy Moreau (KL3), médaillée à trois reprises aux championnats du monde (3ème en 2013, 2ème en 2014, 3ème en 2015). La kayakiste de Bouchemaine qui s’est battue pendant des mois pour faire valider sa classification et donc son quota aura à cœur de retrouver son rang à Rio. Elle devra se méfier d’Anne Dickins, la Britannique, championne du monde en titre et qui reste son adversaire la plus coriace, mais aussi de l’Australienne Amanda Reynolds et de la Roumaine Mihaela Lulea.
Vice-championne d’Europe à Moscou au début de l’été, elle est en mesure de glaner la médaille qu’elle convoite depuis quelques saisons.
Les garçons de l’équipe pourraient bien créer la surprise lors de ces Jeux. Martin Farineaux (KL3), finaliste mondial en mai et 3ème des championnats d’Europe aura fort à faire avec Tom Kierey, l’Allemand champion du monde en titre, qui semble intouchable. Mais pour son retour au plus haut-niveau, le Lillois a les moyens d’accrocher un podium s’il réalise la course parfaite.

Enfin Rémy Boullé (KL1) est la surprise du clan tricolore cette saison. Qualifié aux Jeux lors de sa première compétition internationale, le jeune homme possède une arme indéniable avec son très bon départ. Un peu plus de deux ans après l’accident de parachutisme qui l’a rendu paraplégique, il espère créer la surprise avant de viser ouvertement l’or à Tokyo dans quatre ans.

Trop loin du podium, mais pleine d’ambitions, Agnès Lacheux vise raisonnablement la finale paralympique en KL1.

Les séries débutent ce mercredi à 14h au Lagoa Stadium de Rio. Plus d’information pour suivre les courses ICI

Suivez les courses en vidéo ICI

 

Crédit photo : Jean-Christophe Gonneaud

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