Aleksander Doba, vie et mort d’un vagabond

Il avait traversé l’atlantique par 3 fois en kayak : en 2010, 2013, puis en 2017, le tout bien loin des projecteurs braqués d’ordinaire sur les aventuriers modernes. Aleksander Doba s’en est allé presque tranquillement, à 74 ans, en s’évanouissant au sommet du Kilimandjaro et en ne reprenant pas connaissance. Vie et mort d’un vagabond.

Aleksander Doba est hors norme

Aujourd’hui on vous présente post mortum un grand nom de notre sport, Alek Doba. Un homme à l’air bourru derrières ses 70 berges passées à bourlinguer, s’aventurer, et à vivre à sa façon (que jamais nous lui reprocherons bien au contraire). Alek Doba est hors norme. Par l’esprit comme par ses exploits physiques et aventureux.

Un homme avait traversée à la force des bras d’ile en ile. Doba voulait le faire de continent à contient, du Sénégal au Brésil, sans assistance. Mais il ne s’est pas arrêté là.

Aleksander Doba, vie et mort d'un vagabond
crédit : Nicolas Muirhead

4 000 miles à la rame… à 70 ans

Lors de sa dernière tentative en 2017, Doba accompli 4 000 miles de traversée solo d’Ouest en Est, à 70 ans. Dire que l’aventure ne fut pas un long fleuve tranquille serait un euphémisme.

Sur cette troisième tentative et de loin la plus dangereuse, le polonais s’immergera 110 jours seul dans une danse avec la mer…Le temps de philosopher sur sa vie, son mal de fesses et ses ampoules aux mains..

La plus dangereuse car le polonais a emprunté une route maritime bien moins accueillante que sous les alizés. Après avoir fait une première traversée en 2011 entre le Sénégal et le Brésil, la plus « courte », puis une seconde en 2013 de Lisbonne à la Floride en faisant un crochet aux Bermudes pour remettre à flot son rafiot, il emprunte une troisième route depuis le New Jersey. Alek Doba fait partie de ceux capables de grandes choses. 

Alexsander Doba accueilli à l'arrivée de l'une de ses traversée de l'Atlantique
crédit : Aleksander Doba

On fait pas au plus vite, on fait au mieux

Comme le disent souvent les anciens : on fait pas au plus vite, on fait au mieux. Un état d’esprit qui correspond bien à l’attitude Doba. 

Doba va notamment faire un petit crochet sympathique (un bac de l’espace dans le jargon) avec des vents qui l’embarqueront jusqu’au Nord de la Grande Bretagne… A ce moment-là, le polonais bien fêlé mais pas stupide, décide de changer sa destination de Lisbonne pour le Havre. Ceci dit difficile de lui en vouloir quand on regarde une carte. Si on se penche un peu sur les chiffres, on s’aperçoit que l’animal aura tout de même avalé 4 120 miles, contre 3 000 prévu à dos de mouette. Comme certains à la cantine.. Doba ne lésinait jamais sur quelques miles en rab…

Un focus sera consacré à ce grand nom du sport, CKM reviendra sur ses différents exploits dans son prochain numéro.

X