Est-ce bien raisonnable de naviguer en combi sèche ?

Autrefois le canoë-kayak c’était un sport de pur et dur. Avec un Helly-Hansen troué sur le dos, un K-way fluo l’hiver, on affrontait l’eau douce ou salée par tous les temps. Et puis est arrivé la possibilité de naviguer en combi sèche.

Les limites à naviguer en combinaison sèche

On a bien rigolé en voyant les « chochottes » enfiler leur combi de spationautes : il fallait les attendre une demi-heure avant qu’ils aient fini de se glisser dans leurs bazars… Tout rouges qu’ils étaient quand le col était enfin passé ! Puis on les voyait se recroqueviller comme Valentino Rossi avant un Grand Prix – il faut chasser l’air de la combi sinon Bibendum flotterait n’importe comment – et enfin il fallait toujours les aider : « …Euh, tu pourrais pas m’aider pour la fermeture éclair dans le dos ? S’te plaît ? »

Points positifs

Mais après, en situation, il faut bien reconnaître que la combi étanche c’est top… tant qu’elle reste étanche. On a les pieds au sec, une bonne chaleur répartie partout… tant qu’on n’est pas allergique au latex et qu’il n’y a pas trop d’écart de température au cours de la sortie (on a parfois l’impression de finir dans une cocotte-minute par 30 °C), tout baigne. Reste que de naviguer en combi sèche c’est quand même un luxe : de 300 à plus de 1 000 € pour les modèles en Gore-Tex, la combi vaudrait parfois plus que le bateau !

Sera-ce l’équipement qui différenciera dans le futur les kayakistes riches des autres ? La race kayakiste en devenant frileuse perdra-t-elle ses fondamentaux qui sont l’endurance et la résistance à l’eau froide ? Est-ce cette dernière qui forgeait notre âme ? Bon, on vous laisse méditer là-dessus, la saison chaude arrive (enfin) et la combi sèche n’est pas obligatoire. Ca vous laissera le temps d’économiser pour un achat prochain. Il paraît que ceux qui ont essayé ne la quittent plus, faites gaffe.


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