Piges slalom 2019 – Le point à mi-chemin!

Quentin Burgi confirme?

Les championnats de France élite ont débuté la semaine dernière à Séo d’Urgell, sur le bassin des Jeux Olympiques de 1992. Comme chaque année, ils seront support des sélections pour les équipes de France. Particularité cette fois, cette étape s’annonce déjà comme possiblement couperet pour aller chercher une place aux JO 2020.


En effet, le mode de sélection a évolué, et une saison internationale 2019 réussie pourrait d’ores et déjà valider les tickets pour Tokyo.

Ces piges 2019 ont donc un double enjeu, la sélection pour les coupes du monde et championnats du monde 2019 (Seu D’Urgell), et la short-list pour les JO 2020.  Et après les 2 premières courses, si le suspens reste entier, certains semblent déjà hors course.

Le point chez les C1H

Première catégorie à s’être élancée dans ces championnats, les C1H ont la particularité de n’avoir que 2 places disponibles. En effet, suite à une saison internationale 2018  solide, Denis Gargaud est déjà assuré d’être dans le collectif 2019. Derrière, les places s’annoncent chères…

Et après 2 jours de compétition, c’est Cédric Joly qui s’est le mieux positionné. 2e le vendredi, 1er le samedi à l’issu d’une manche de grande qualité, l’athlète de Brocéliande est très bien parti pour enchaîner une deuxième saison en équipe senior. Derrière, Martin Thomas a également une victoire le vendredi, ainsi qu’une 4e place le samedi. Il sera donc très bien placé avant le sprint final de Pau cette semaine.

Derrière, les seniors Edern Le Ruyet et Pierre-Antoine Tillard sont donc pour l’instant plus en difficulté. Leur joker déjà usé (les 3 meilleurs place sur les 4 courses comptent dans le classement), ils vont devoir sortir le grand jeu à Pau pour revenir dans le collectif. Mais attention, l’expérience et leur connaissance du bassin Palois pourrait être un avantage pour eux.

On attendait aussi le jeune senior Nicolas Gestin, auteur d’une saison 2018 incroyable alors qu’il n’était que junior, mais le breton semble hors de forme en ce début de sélection, avec une 9e et une 10e place. Cela confirme aussi sa tendance à avoir du mal à gérer les finales. En revanche Jules Bernardet  a lui commencé fort, avec une 5e et une 2e place, il peut encore créé la surprise chez les Seniors!

C’est encore ouvert chez les K1D!

Côté kayak dames, Camille Prigent à très bien débuté les sélections, et semble déjà avoir un pied en équipe. 1ère française le vendredi, puis 3e le samedi, elle n’a pas tremblé. Elle devra surveiller dans le rétroviseur Marie-Zélia Lafont, qui malgré une sortie de piste le premier jour, à bien redressé la barre pour s’imposer le samedi. Si son joker est déjà grillé, Lafont a déjà montré par le passé qu’elle pouvait survolé la semaine paloise. Lucie Baudu est aussi en excellente position, 2e et 2e, elle est pour l’instant sereine sur ce championnat. Pour bouleverser la hiérarchie, il faut regarder du côté de Carole Bouzidi, 3e vendredi, elle n’a pas réussi a accéder  à la finale A le samedi et a du se contenter de la victoire en finale B. Il faudra aussi surveiller la jeune Marjorie Delassus, et l’expérimenté Pauline Guiet qui peuvent encore espérer raccrocher le wagon.

La sociétaire du club de Nay Bérénice Kolenc a aussi montré une navigation rapide et engagée, mais malheureusement les pénalités l’ont pour l’instant mise un peu en retrait. Mais elle n’est mathématiquement pas encore hors course, à surveiller.

Burgi en tête de file en K1H

Chez les K1H, si on s’attendait une nouvelle fois à retrouver Boris Neveu aux avants-postes, la compétition s’annonçait plus incertaine pour les autres. Et pour l’instant, c’est le poids-plume Quentin Burgi qui a pu tirer son épingle du jeu sur cette première semaine. 1er et 2e, il arrive à Pau en position idéale. Il devance ses compagnons de l’équipe de France 2018 Boris Neveu, encore solide malgré une première manche en demi-teinte (4e), il a su hausser le ton et s’imposer le dimanche. Derrière Mathurin Madore, à l’image de ses sélections 2018, est régulié devant: 2e et 3e, il va falloir être solide pour le sortir.

Ce sera donc l’objectif de Benjamin Renia, 3e de la première course, mais seulement 8e de la seconde. Son « joker » est donc déjà un peu entamé. Mais attention, il a montré l’an dernier que Pau lui réussissait bien. Il faudra aussi surveiller les plus jeunes, avec Malo Quéméneur et Thomas Durand, qui ont tous les deux réussi à intégrer le top 5 lors de cette première semaine. Ces deux athlètes de 1998 vont avoir à cœur d’aller titiller les plus grands!

Le duo Prioux-Baudu prend le pouvoir en C1D

Ce sont donc les deux Lucie qui ont le mieux débuté les sélections en C1D. Derrière les espagnoles, elles ont toutes les deux réussi a accrocher une première place française. Derrière, les favorites pour le collectif s’appellent Claire Jacquet et Ella Breggazi. La première a été régulière, et la seconde a réussi une deuxième place qui lui permet de rêver d’équipe senior.

Derrière, les jeunes Margaux Henry, Angèle Hug, et Marjorie Delassus sont pour l’instant placée sans avoir pu accrocher les premières places. Mais la route est encore longue, et pourquoi pas une surprise?

Les grands perdants de la semaine 1

On ne gagne jamais sa sélection la première semaine, mais on peut en revanche tout perdre. Malheureusement, le spinalien Mathieu Biazizzo est d’ores et déjà hors course pour la sélection, et a probablement dit aussi adieux aux Jeux Olympiques de Tokyo. 28e et 42e, Mathieu avait le rythme pour joueur devant, mais une sortie de route sur chaque phase de qualification ne lui permet pas d’accéder aux finales.

Chez les C1, c’est Pierre-Antoine Tillard qui est le plus en difficulté. Si mathématiquement il n’est pas encore hors course, il va devoir être très fort à Pau pour prendre l’une des deux places restantes en équipe.

Côté fille, Cécile Tixier semble aussi en difficulté après cette première semaine. Par deux fois en finale B, elle risque de ne pas être en mesure d’effectuer son retour dans le collectif tricolore…

 

Photo: @Michaela Daille

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