Descente : Manon Hostens d’un bateau à l’autre

Manon Hostens jongle entre la course en ligne et la descente. Arrivée à Muotathal lundi pour les championnats du monde, la kayakiste de Périgueux y défendra son titre en classique et sa médaille d’argent en sprint. Un défi à sa mesure, même si elle préfère rester les pieds sur terre. La veille des courses, Manon Hostens évoque pour CKM son début de saison en course en ligne et sa façon d’aborder Muotathal 2018.

Comment te sens-tu après avoir enchaîné deux manches de Coupe du monde de course en ligne ?
Manon Hostens : « Je suis contente du travaille qu’on a mis en place avec Sarah sur le K2 entre Szeged et Duisburg. On s’est cherchée sur la 1ère Coupe du monde, en faisant des courses régulières et très propres dans la réalisation mais avec un engagement très contrôlé. A Duisburg on a un peu plus pris confiance l’une envers l’autre et on a pu se libérer un peu plus et avoir plus d’engagement sur les courses.

Comment as-tu vécu cette première médaille en K2 avec Sarah Guyot sur le 500m à Duisburg ?

M.H : « Lorsque tout ce travail se concrétise par une médaille d’argent c’est plaisant ! Après on est à peu près 2 secondes derrières les Néo-Zélandaises et il manque des gros bateaux comme les Hongroises et les Biélorusses, donc il faut vraiment qu’on continue à travailler dans ce sens.

Comment s’est passé le transfert entre Duisburg et Muotathal ?

M.H : « Pour rejoindre les descendeurs nous avions, avec Paul Jean, un avion à Dusseldorf jusqu’à Zurich à 17h. Mais il a été retardé à 21h puis finalement annulé à 20h30… Plusieurs avions de cette même compagnie ont été annulé du coup il y avait 2h15 de file d’attente avant de pouvoir trouver un autre vol et un hôtel pour passer la nuit, pris en charge par la compagnie aérienne. Après avoir passé 7h dans l’aéroport le dimanche et de nouveau 2h le lendemain nous avons pu enfin décoller ! A 14h le lundi nous avons retrouvé l’équipe de France de descente. Pas de temps à perdre lundi après-midi, j’ai pu faire ma première reco !

Les repères reviennent-ils vite en descente ?

M.H : « C’est une rivière magnifique mais très exigeante techniquement en eaux vives. La première descente m’a un peu secouée.
Ce n’était pas facile de trouver les repères. Mais c’est aussi la première fois que j’arrive sur des championnats du monde en ayant fait aussi peu d’eaux vive durant l’année (juste les piges) et sans connaître la rivière !
Mon objectif jusqu’à jeudi c’est surtout de bien récupérer et de prendre des repères en optimisant chaque descente.

Quels sont tes objectifs sur ces championnats du monde ?

M.H : « Comme je l’ai dit ce sont les championnats de monde que j’ai le moins préparé, donc mon objectif c’est vraiment de prendre du plaisir à faire ces mondiaux dans ce magnifique cadre, sur cette belle rivière, en faisant des descentes avec le moins d’erreur possible et avec beaucoup d’envie ! On verra bien le résultat. Sur les piges j’étais un peu derrière (surtout sur la classique) donc c’est difficile d’affirmer que je vais défendre mon titre ou chercher un podium. Je préfère rester sur de la réalisation. Mais le staff et l’équipe sont au top, il y a vraiment une bonne dynamique et ils m’aident tous pour trouver les bonnes traces rapidement et ne pas perdre de temps ! C’est encore un beau challenge que j’espère pouvoir réussir à relever en pouvant m’exprimer pleinement sur ces 4 jours de courses ! »

Photos : Bruno Dazeur / Julien Crosnier

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